Bookstory : du livre (...)

Bookstory : du livre électronique à l’éditeur digital… et retour par la case papier ?


Une expérience, que dis-je, une entreprise
intéressante s’est dépliée sous mes yeux
quand j’ai ouvert le lien qui m’avait été envoyé et que j’avais négligé parmi la quantité
de communications d’auteurs autoédités et
autres aventuriers du net croyant dur comme
fer que, parce qu’ils sont joignables sur internet, ils sont également visibles. Car la visibilité est bien le nerf de la guerre, et donner
de la visibilité, de la résonance, du coffre,
du buzz, est bien la première chose qu’un
éditeur offre à ses auteurs.

« Publication à compte d’éditeur » est le titre
de la page www.bookstory.fr – joli pied de
nez à l’édition à compte d’auteur, qui est, on
le rappelle, le piège dans lequel tombent en
général au moins une fois tous ceux qui ont
commis quelque recueil de mémoires réputées inestimables ou traité « jamais fait » sur
un domaine d’intérêt particulièrement obscur. Se faire éditer à compte d’auteur c’est,
je le rappelle, payer pour tout : papier,
impression, maquette plus une rémunération de l’ « éditeur » qui prend en charge la
fabrication du livre, et se retrouver ensuite
à la tête d’un fier stock de 200 ou de 1.000
livres qu’il ne restera plus qu’à offrir a ses
amis et parents puisque le grand public
n’aura, en général, même pas connaissance
de l’existence du trésor littéraire produit.

Mais dans ce cas, que peut bien être l’
« édition à compte d’éditeur «  ? Eh bien
voici ce à quoi cela pourrait ressembler : un
éditeur en ligne met en forme le manuscrit
que vous, auteur méconnu ou juste encore
inconnu lui remettez (sans doute qu’il faudra
quand même l’avoir tapé sous forme d’un
fichier numérique). Vous êtes rémunéré, vous
n’avez donc rien à payer, même si vous pouvez vous attendre à ce que cela mette un
certain temps avant que les sommes reversées par l’éditeur deviennent substantielles –
ah mais qui sait, il y a de ces success stories
en Amérique !

Bien entendu l’avantage est que vous n’avez
pas à mettre en œuvre de connaissances
techniques particulières et que vous bénéficiez de l’effet de masse : plus l’éditeur rassemblera de textes, plus il sera capable de
susciter de l’intérêt pour ceux-ci.

Mais dans le cas de bookstory, cela va plus
loin. En effet l’éditeur « online » se propose,
basé sur les réactions des lecteurs de votre
ouvrage, de contacter l’éditeur « papier »
le plus probable pour que vous soyez édité
« en vrai » cette fois-ci. Quitte, je suppose,
en passant la main, de toucher une petite
prime au passage. Mais allez-vous vous en
plaindre ?

Et pour « tester » le sex-appeal de votre
œuvre, bookstory ouvre sur son site toute
grande la porte des commentaires de lecteurs et des recommandations. De quoi créer
une vraie communauté… ah que cette choselà est à la page actuellement ! J’y suis allé,
les titres déjà disponibles semblent intéressants, et les commentaires commencent à
arriver. Et surtout, j’y ai découvert un certain
plaisir à naviguer entre des titres carrément
prometteurs, offerts à des prix très bas,
moins qu’un livre de poche en tout cas. Seul
inconvénient : il vous faudra une tablette ou
un smartphone pour les lire….

Bref, un nouveau marché à défricher, et des
expériences intéressantes à la clé ! Bookstory est une jeune startup marseillaise, « incubée » à la Belle de Mai. Et si vous aimez
lire, cela pourrait valoir la peine d’aller faire
un tour sur leur site : www.bookstory

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