Hugo Lloris est le (...)

Hugo Lloris est le nouveau parrain de la Fondation Lenval

Hugo Lloris, gardien de but et capitaine de l’équipe de France championne du monde 2018 et du club de Tottenham, est venu ce vendredi à la Fondation Lenval dont il est le nouveau parrain. Après une présentation à la presse, le Niçois de naissance a rendu visite aux enfants malades et au personnel soignant.

«  Je vais amener un peu de joie car le football a un impact fort dans notre société, a expliqué l’ancien gardien de l’OGC Nice. Cela faisait un moment que je songeais à m’engager auprès d’une Fondation. Quand j’ai eu cette opportunité-là, je n’ai pas réfléchi longtemps. Que ce soit la cause ou le lieu, c’est avant tout un privilège de m’associer à la Fondation Lenval ».

Les dirigeants de la Fondation Lenval, l’ont accueilli avec plaisir au 8e étage de la clinique située sur la Promenade des Anglais. « On a beaucoup employé le terme d’image, mais ce qui nous intéresse, c’est la personne  », a commenté Philippe Pradal, président de la Fondation Lenval. « Le fait qu’il ait dit : ‘‘Je souhaite associer mon image à la Fondation Lenval’’, ça signifie quelque chose, plus qu’une visite. Il a plus que la renommée, le palmarès, le parcours, il y a aussi l’homme. Et puis, il y a les enfants. Hugo porte les deux étoiles de champion du monde et, eux, ils vont regarder une étoile. C’est important pour eux ».

« Redonner le sourire aux enfants »

Avant d’entamer une visite des enfants malades, Hugo Lloris s’est aimablement prêté au jeu des questions des journalistes :

Hugo Lloris, pourquoi cet engagement à Lenval ?

Hugo Lloris s’est prêté au jeu des questions réponses avec les journalistes (DR P.B)

Un sportif est toujours un homme avec ses valeurs, sa personnalité, son éducation. J’essaye d’amener un petit quelque chose à mon échelle, même si cela fait des années que la fondation est en place et qu’elle récolte des fonds pour aider les enfants malades. Pour moi aujourd’hui, c’est un grand privilège de pouvoir confirmer cet engagement.

Que pouvez-vous apporter ?
Tout simplement le fait de rester quelques minutes avec les enfants. Cela peut leur redonner un peu le sourire, leur permettre de s’évader de leurs problèmes au quotidien. Quand je dis un petit quelque chose, ça représente peu par rapport à tout ce qui est mis en place par Lenval, en terme de traitement, de personnel et de soins, mais je veux également contribuer à des récoltes de fonds. Quand je parle d’associer mon image de sportif à la réputation de la Fondation Lenval, c’est surtout à travers ces récoltes de fonds, de pouvoir être là par ma présence ou par d’autres façons.

Etes-vous êtes souvent sollicité ?

Les journalistes venus nombreux pour la conférence de presse d’Hugo Lloris ! (DR P.B)

Dans le football, il y a beaucoup de choses qui sont mises en place, que ce soit à Tottenham à la Spurs Fondation qui organise dans les différents services, des rencontres. Les gens mettent un petit peu de leur temps à contribution pour aider la fondation et les associations qui sont en lien avec elle. Les enfants malades, on leur rend visite une fois par an à Noël, on leur distribue des cadeaux.

Serez-vous présents de temps en temps à Lenval ?

En fonction du calendrier, j’essaierai de me libérer quelques fois dans l’année, c’est possible. Je vais donner un peu de mon temps quand ça sera possible. Quelques visites de temps en temps avec les enfants et surtout aider à récolter des fonds lors de galas.

« Revenir à Nice ? Oui, certainement pour y vivre »

Que pensez-vous de la Coupe du Monde féminine ?
C’est très positif. Le football féminin grandit en France, année après année, grâce notamment à la réussite de l’Olympique Lyonnais, sur la scène nationale et européenne. L’équipe de France attend un grand trophée majeur, parce que les joueuses travaillent tous les jours pour avoir cette chance-là un jour. Et elles sont très bien parties. Je pense que, notamment avec le soutien et l’apport du public français, c’est quelque chose qui sera réalisable. On leur souhaite de gagner pour le football français.

Parlez-vous de capitaine à capitaine avec Amandine Henry ?
Nous nous sommes déjà rencontrés, il y a du soutien, du respect, et de l’admiration, que ce soit des hommes vers les femmes ou inversement. Nous sommes tous des sportifs de haut niveau et nous avons envie que l’équipe de France gagne.

Vous dédicacerez des maillots bleus ou rouge et noir ?
Les deux me vont très bien.

Suivez-vous l’actualité de l’OGC Nice ?
Oui, même de Londres, quand on parle de l’OGC Nice, je suis comme un petit garçon qui a grandi à travers toutes les catégories de jeunes et qui y a débuté en professionnel. Je trouve qu’ils font de très belles choses, avec leurs moyens et je profite de l’opportunité pour saluer le travail de Patrick Vieira.

Que pensez-vous de la reprise du club ?
Tout ce que j’espère c’est que le club continue à grandir, que ce soit avec les dirigeants actuels ou avec de nouveaux actionnaires. Le plus important, c’est le bien-être du club, des supporters et de la ville.

Pensez-vous revenir un jour à Nice pour y jouer ?
Y vivre certainement. Y jouer, c’est difficile de promettre des choses. Je reste avant tout supporter de l’OGC Nice. J’ai mes projets de carrière, je suis engagé avec Tottenham et j’espère contribuer à la réussite de ce club. La question pourra peut-être se poser plus tard, mais elle ne se pose pas aujourd’hui.

Que pensez vous de la saison de Walter Benitez (gardien de but de l’OGC Nice) ?
Il a été fantastique, il a contribué à la réussite de l’équipe et à sa bonne saison. Il a gagné énormément de points à lui tout seul, et j’aime beaucoup sa personnalité, son humilité. Il a l’air d’être un gros travailleur et je souligne aussi l’homme qui est derrière tout ça : Lionel Letizi.

« Près de onze ans passés à l’OGC Nice »

Le personnel de Lenval prend la pose avec Hugo Lloris (DR P.B)

Votre plus beau souvenir sous les couleurs niçoises ?
C’est un beau souvenir et un petit regret, c’est la finale de la Coupe de la Ligue (Nancy-Nice : 2-1 en 2006). C’est beau d’avoir vu autant de Niçois se déplacer à Paris au stade de France. Malheureusement, on connaît l’issue du match, mais ça reste un grand souvenir car c’étaient mes débuts dans le monde professionnel à 17-18 ans. Il y a eu un parcours remarquable avec la victoire face à Bordeaux à domicile, la victoire à Monaco en demi-finale. Il reste aussi tout ce que j’ai pu faire dans les équipes de jeunes avec le titre en National U18 avec Alain Wathelet. Parce que si j’ai joué deux ou trois ans en professionnel, j’ai passé près de onze ans au sein du club et certainement mes meilleurs souvenirs sont liés à mon parcours de jeunes.

Voyez-vous toujours Régis Bruneton (son premier entraîneur au CEDAC de Cimiez) ?
Oui, ça arrive… Pas assez à mon goût. J’ai des obligations et des engagements vis à vis de mon club et de l’équipe nationale mais je le suis de loin et, à chaque fois que je le vois, c’est un énorme plaisir parce que c’est une rencontre très importante dans ma carrière même si j’étais très jeune. C’est certainement lui qui m’a donné ce goût de l’effort, du travail, et ce plaisir de jouer.

Que ressentez-vous d’être capitaine en club et en équipe nationale ?
Fierté et reconnaissance de la part des joueurs et des entraîneurs, même si ce sont deux rôles complètement différents. En équipe nationale, je suis de passage, les rassemblements sont très courts. En club, j’y suis tous les jours et il est plus facile d’assumer ce rôle et de le développer. C’est un élément de réussite de l’avoir fait à l’étranger, dans un club anglais. Quant à l’équipe de France, c’est quelque chose à laquelle je n’avais jamais pensé lorsque j’étais jeune. C’est un grand privilège.

RECUEILLI PAR PIERRE BROUARD

deconnecte