Jean-Jacques Beltramo,

Jean-Jacques Beltramo, l’homme aux mille dessins

Malgré un emploi du temps très chargé, Jean-Jacques Beltramo, dessinateur, a pris le temps de nous rencontrer ! Autour d’un café nous avons pu discuter de son actualité, échanger sur son parcours et notamment son « don » comme il l’appelle, qui lui a permis de faire de sa passion un dessein de tous les instants. Portrait.

« Je fais partie de ceux qui pensent que l’humain est une valeur sûre » Jean-Jacques Beltramo

Un dessinateur heureux ! Photo PDL

Adolescent, il se destinait à être professeur de gym, finalement après l’armée c’est vers la banque qu’il se tourne et plus précisément vers la Caisse d’Épargne, où il commence sa carrière le 1er janvier 1975 : « A cette époque, nous n’avions pas de soucis pour trouver un travail. Nous étions recrutés sans études spécifiques et ensuite formés en interne dans l’entreprise. C’était la belle époque ». Parallèlement à son activité professionnelle, il consacre déjà une large part de son temps libre à ses hobbies, la peinture, le dessin et la photographie : il fait ses armes dès l’âge de 20 ans pour une revue antiboise - qui s’appelait à l’époque « La Négavesque » - en réalisant ses premiers dessins et illustrations humoristiques. Puis le temps passe… et cet amoureux de l’art (sous toutes ses formes) fait au fil de sa vie des rencontres qui, au fond, auront un grand impact dans sa carrière. Même s’il a beaucoup de talent, Jean-Jacques Beltramo choisit de continuer son travail à la Caisse d’Épargne. « Ma vie aurait pu être différente si j’avais été dessinateur ou photographe professionnel, mais j’en ai décidé autrement. Mon emploi à la Caisse d’Épargne me satisfaisait entièrement, je ne voulais en aucun cas faire de mes passions un business ».

Artiste un jour, artiste toujours

Jean-Jacques Beltramo a su saisir les bonnes opportunités au bon moment pour faire rayonner sa pratique artistique. Il a ainsi pu présenter ses peintures dans plusieurs expositions locales. Côté photographie, il est lauréat en 1993 de la Dotation Photo Service, ce qui lui a permis d’exposer dans 50 villes françaises : son album « Traces Urbaines » a séduit le public. Avec des expositions dans la France entière, en Italie, et même jusqu’à Hong Kong en avril 2003, sa notoriété d’artiste va grandissante ! « Lucien Clergue et Patrick Moya m’ont beaucoup encouragé dans mes travaux artistiques. Si j’ai réussi à me faire un nom c’est en partie grâce à eux ».

Patrick Moya et Jean Jacques Beltramo : "Moya m’a beaucoup encouragé dans ma pratique artistique" - DR JJB

Parallèlement, pour la Caisse d’Épargne, il dessine en direct les ordres du jour, lors de réunions ou séminaires. Puis il rencontre Alain Dartigues, Rédacteur en chef du magazine internet « Paris Côte d’Azur » qui lui demande de créer un dessin chaque jour selon l’actualité. Au total, ce sont plus de 1.000 dessins de presse que Jean-Jacques Beltramo a eu le plaisir de crayonner !

Une rencontre et deux ouvrages

Les Éditions Baie des Anges vont lui offrir la possibilité de publier deux livres différents regroupant quelques-uns de ses meilleurs dessins. Le premier recueil présente une sélection des dessins qu’il a traités parmi toutes ses collaborations ; le second, « L’homme qui dessinait à la radio » regroupe spécialement les dessins qu’il a créés de novembre 2013 à mai 2014 pour la page Facebook de la radio France Bleu Azur. «  Quotidiennement je dessine pour cette radio selon le thème que je reçois dans la matinée. Je dessine également pour la rubrique « le dessin du mois » du magazine monégasque « La Principauté ». J’ai donc un programme bien chargé, mais cela me plaît énormément ».

Un artiste au grand coeur

Mais quand se repose-t-il ? Car, Jean-Jacques Beltramo, en plus de toutes ses activités professionnelles et artistiques, a crée en 2012 « Les Rires du Cœur de Patricia », (en hommage à sa femme décédée il y a quelques mois), une association qui aide les personnes en difficulté, notamment les enfants hospitalisés en organisant des événements culturels, festifs et caritatifs comme par exemple de l’éveil musical à l’hôpital Lenval à Nice.

Jean Jacques pose le crayon et devient Totor pour venir en aide aux jeunes enfants en difficulté - photo dr

L’artiste au grand cœur, depuis quelques semaines à la retraite, met dorénavant son don au service des autres à chaque instant ! Afin de recueillir des fonds pour son association, et depuis toujours attiré par les spectacles humoristes, il s’est lancé récemment sur scène avec son propre personnage « Totor » - un surnom que ses collègues lui avaient donné à la Caisse d’Épargne : « Mon seul objectif lorsque je suis sur scène ou quand je dessine c’est de faire rire les gens. C’est un don que j’ai la chance d’avoir et que je me dois d’exploiter. Là est mon seul vrai bonheur ». Il vous attend pour son prochain spectacle à la BPCA Nice, ouvert à tous le 9 décembre à Nice pour fêter son départ à la retraite : venez nombreux !

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