Lutte contre le Charançon

Lutte contre le Charançon Rouge du Palmier : la Ville de Nice première ville de France à utiliser une solution 100% naturelle

Ce jeudi 26 avril 2018, les équipes de la Direction des espaces verts de la Ville de Nice et celles de Vegetech ont procédé à une démonstration de l’utilisation d’une solution 100% naturelle pour lutter contre le Charançon Rouge du Palmier (CRP). Dans la lignée du plan d’actions présenté hier par le gouvernement pour réduire la dépendance aux pesticides, la Ville de Nice est aujourd’hui la première ville de France à utiliser cette solution de lutte biologique.

Présent dans l’hexagone depuis 2006, le CRP constitue une menace pour le patrimoine végétal et plus particulièrement pour le palmier des Canaries. Confrontée à l’infestation du CRP, comme l’ensemble des villes du bassin méditerranéen, la Ville de Nice a expérimenté des moyens de lutte et de recherche pour endiguer l’invasion de ce nuisible et déployer une politique environnementale durable, sans pesticide.

Dans le cadre de ces recherches, la Ville de Nice et la société Arysta Life Science, basée à Pau (64), ont développé un bio-insecticide naturel, ARY-0711B-01 : à base de souche 111 du champignon. Ce Beauveria bassiana agit de telle sorte qu’il neutralise le charançon. Ce dispositif vient d’obtenir en mars 2018 une autorisation de mise sur le marché de l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation).

Pour Christian Estrosi, Maire de Nice, Président de la Métropole Nice Côte d’Azur, Président délégué de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur :

«  C’est une grande nouvelle pour notre cité et les villes voisines du pourtour méditerranéen lourdement touchées par ce nuisible. L’autorisation de mise sur le marché permet une nouvelle fois à Nice de se positionner parmi les villes pionnières à utiliser cette solution de lutte entièrement biologique, en addition des nématodes que nous utilisions déjà. Nous bénéficions désormais d’un bouclier naturel pour endiguer durablement ce nuisible dans le respect des écosystèmes.

Dès 2009, je me suis engagé dans une démarche « Zérophyto » pour l’entretien de nos espaces verts. Les bénéfices de cette politique alternative aux pesticides sont multiples dont la protection de la biodiversité, l’amélioration de la qualité de l’air et de l’eau mais également la protection de la santé des habitants, des visiteurs et des agents. Nous avons eu raison de croire et de soutenir la recherche d’une nouvelle solution biologique. Malgré toutes les critiques essuyées jusqu’à présent, les derniers débats, que ce soit au niveau national ou européen, annonçant une sortie progressive de l’usage des pesticides, nous donnent aujourd’hui raison.

Cette officialisation conforte ainsi mon engagement écologique au service de ma ville et des Niçois et confirme la direction prise il y a maintenant presque 10 ans pour tourner la page du « tout chimique » qui représente un réel danger pour l’Homme et les insectes pollinisateurs. »

Toutes photos de l’article DR et courtesy ©Ville de Nice (démonstration du jeudi 26 avril au Parc Phoenix).

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