Oiseaux : la crise (...)

Oiseaux : la crise du logement

Les comptages font foi : la population des oiseaux d’espèces communes, comme le moineau domestique, est en baisse dans nos centres urbains. Le programme national lancé par le Muséum national d’histoire naturelle de Paris considère qu’un cinquième des effectifs a disparu ces dernières années. En cause le climat (pluies qui détruisent des couvées), une nourriture polluée (herbicides, insecticides etc) et un habitat qui se raréfie semblent être les trois principales raisons.

Le moineau domestique, les hirondelles, le martinet noir, les passereaux et les chardonnerets autrefois très fréquents deviennent plus rares dans le ciel.
Il existe encore des populations d’hirondelles dans nos villages où ces oiseaux, qui reviennent nidifier chaque année au même endroit, trouvent encore des emplacements propices sous les tuiles et dans les encoignures de fenêtre. Mais dans les campagnes, les vieilles granges et autres cabanons sont "retapés" : leurs murs sont enduits de ciment lisse qui ne laissent aucune prise. Et la cohabitation avec les humains est délicate puisque personne n’a envie de voir sa façade crépie de déjection.
Il existe pourtant des solutions simples, comme l’installation de planchettes sous les nids.
Quant aux villes, devenues trop "propres" avec de grandes surfaces artificialisées, elles n’offrent plus assez de possibilités de nourriture aux oiseaux. Il serait intéressant, dans les éco-quartiers en cours de construction, de prévoir des "habitats" adaptés, de limiter les pollutions lumineuses, y compris pour les chauve-souris grandes dévoreuses de moustiques.

Photo de Une : Alerte aux pollutions : Les hirondelles disparaissent de nos ciels (DR Vallée)

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