Populations légales : (...)

Populations légales : Faible croissance démographique dans les communes densément peuplées

La population s’est accrue en moyenne de 0,3 % par an depuis dix ans. Dans la région, la moitié des habitants vit dans les communes densément peuplées, contre un peu plus du tiers dans le pays. L’essor démographique y est faible, au contraire de la tendance nationale. La croissance démographique est en revanche plus marquée au sein des communes peu denses de la région, grâce aux migrations.

La densité de peuplement est supérieure à la moyenne française (1 59 habitants par km2 contre 1 04). Entre 2007 et 2017, la population de la région a augmente ? en moyenne de 0,3 % chaque année, soit un rythme inférieur à la moyenne nationale (+ 0,5 %).

Figure 1-

La moitié des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur vit au sein de 34 communes densément peuple ?es (figure 1), se caractérisant par un grand nombre d’habitants sur une zone d’habitat resserré (sources et définitions). La région est après l’Île-de-France celle qui concentre le plus de population dans ce type de communes. Cependant, la croissance démographique y est faible (moins de 0,1 % par an entre 2007 et 2017 contre + 0,4 % en moyenne nationale) et ces communes contribuent peu (9 %) à la hausse de population régionale (figure 2). Le solde naturel (sources et définitions) y est nettement positif mais cet excédent est compensé par un éficit migratoire marque ? (sources et définitions).

Les communes de densité intermédiaire concentrent 37 % de la population, contre 29 % en moyenne nationale. Elles se situent principalement en périphérie des grandes villes du littoral et dans la vallée du Rhône, sur le pourtour de l’étang de Berre et le long de la Durance. La population de ces communes s’est accrue de 0,5 % en moyenne par an depuis 2007, sous l’effet conjugué des excédents migratoire et naturel. Ces territoires plus excentrés accueillent des familles. Leur croissance démographique contribue pour plus de la moitié à la croissance régionale.

Croissance démographique marquée dans les communes peu denses et très peu denses

Figure 2

La moitié des communes de Provence-Alpes-Co ?te d’Azur sont peu dense ?ment peuple ?es. Elles rassemblent 14 % de la population, deux
fois moins que la moyenne nationale. Plus e ?loigne ?es des grandes villes, elles se caracte ?risent par un habitat individuel et disperse ?. L’accroissement de ?mographique y est plus marque ? qu’au niveau national (+ 0,9 % en moyenne annuelle entre 2007 et 2017 contre + 0,6 %) et provient quasiment exclusivement de l’apport migratoire.
Enfin, 1 % de la population vit dans l’une des 281 communes tre ?s peu denses de la re ?gion. Elles sont localise ?es dans des zones de moyenne ou haute montagne, le long du Verdon et dans le nord-ouest de la re ?gion en limite de la Dro ?me et de l’Ise ?re. Depuis 10 ans, ces communes se peuplent a ? un rythme soutenu (+ 0,6 % en moyenne annuelle), tre ?s supe ?rieur a ? la moyenne nationale (+ 0,1 %). Leur croissance de ?mographique re ?sulte de l’exce ?dent migratoire, le nombre de de ?ce ?s y e ?tant supe ?rieur a ? celui des naissances.

La croissance de ?mographique de la re ?gion se maintient

Entre 201 2 et 201 7, la population re ?gionale s’est accrue de 0,4 % en moyenne chaque anne ?e, au me ?me rythme qu’en France (figure 3). Elle a progresse ? un peu plus vite que lors de la pe ?riode quinquennale pre ?ce ?dente (+ 0,3 % entre 2007 et 201 2). Les soldes migratoire et naturel contribuent de fac ?on e ?quilibre ?e a ? la hausse.
Le dynamisme de ?mographique du Var s’est accentue ? : + 0,7 % de croissance annuelle moyenne entre 201 2 et 201 7, apre ?s + 0,5 % entre 2007 et 201 2. Il re ?sulte essentiellement de l’apport migratoire. En Vaucluse (+ 0,5 %) et dans les Bouches-du-Rho ?ne (+ 0,4 %), la croissance de ?mographique reste soutenue et a le ?ge ?rement acce ?le ?re ? depuis cinq ans. Dans ces deux de ?partements, la population augmente majoritairement gra ?ce a ? l’exce ?dent naturel.
L’essor de ?mographique des de ?partements alpins a ralenti. Ce ralentissement est prononce ? dans les Hautes-Alpes (+ 1 ,0 % par an entre 2007 et 201 2 puis + 0,2 % entre 201 2 et 201 7). De me ?me, dans les Alpes-de-Haute-Provence, la progression de la population a nettement fle ?chi (de + 0,7 % a ? + 0,3 %). L’exce ?dent migratoire soutient la croissance. La population des Alpes-Maritimes demeure quasi stable depuis dix ans.

Figure 3

Sources et de ?finitions

Cette e ?tude repose sur les « populations le ?gales » issues des recensements de la population re ?alise ?s par l’Insee, en partenariat avec les communes.
De ?finie par Eurostat, la grille communale de densite ? permet de comparer les degre ?s d’urbanisation des pays europe ?ens, selon une me ?thodologie homoge ?ne. Elle caracte ?rise les communes en fonction de la re ?partition de la population sur leur territoire. Quatre niveaux de densite ? sont de ?finis : les communes dense ?ment peuple ?es, de densite ? interme ?diaire, peu denses, tre ?s peu denses. L’appartenance a ? un niveau de la grille n’est pas lie ?e a ? la densite ? moyenne de population calcule ?e sur l’ensemble de la commune, elle prend en compte la pre ?sence au sein de la commune de zones concentrant un grand nombre d’habitants sur une faible surface.
Le solde naturel est la diffe ?rence entre le nombre des naissances et celui des de ?ce ?s. On parle d’exce ?dent lorsque ce solde est positif, de de ?ficit dans le cas contraire.
Le solde migratoire est la diffe ?rence entre le nombre de personnes entre ?es sur un territoire et le nombre qui en sont sorties au cours de la pe ?riode conside ?re ?e. Dans cette e ?tude, il s’agit d’un solde apparent estime ? par diffe ?rence entre la variation totale de la population et le solde naturel. On parle d’exce ?dent lorsque ce solde est positif, de de ?ficit dans le cas contraire.

Source et dr visuels de l’article © Insee 2019
Une : illustration DR

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