Saint Laurent-du-Var (...)

Saint Laurent-du-Var : les employeurs viennent se former sur... la formation

La réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage a été présentée comme le "big bang" du système par le gouvernement. Sa gestion et son financement se trouvant au centre des enjeux, loin d’être neutres pour les entreprises et les salariés.

L’UPE-06 et les deux Chambres consulaires ont donc organisé la semaine dernière à l’antenne territoriale de la Chambre des métiers une matinée de formation sur... la formation, suivie par une centaine de décideurs et d’organismes impliqués dans cette réforme.

Cette session a été ouverte par Jean-Pierre Galvez, président de la CMAR, Daniel Sfecci, vice-président de l’UPE-06 et pilote de la commission
"apprentissage, Éducation, Emploi et formation" pour l’organisme patronal ; et par Laurent Lachkar, vice président de la CCI, en charge de la formation et de l’alternance.
Pendant quatre heures, les participants ont assisté à une présentation et au décorticage des principales dispositions de la loi 2018-771 du 5 septembre "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" pour ses aspects formation et apprentissage.

Organisme de formation, chefs d’entreprises... La session organisée à la CMAR a fait le plein. (DR JMC)

Un texte qui fit l’objet de près de deux cents amendements, avant d’être finalement adopté.
Maintenant, les mesures d’application sont attendues, les premières devant arriver pour la mi-décembre. Elles vont bouleverser les procédures, depuis la collecte des contributions, leur affectation et la gestion des différents dispositifs mis en œuvre par les organismes de formation professionnelle.
Entreprises comme salariés se retrouvent donc dans un monde nouveau, qui se veut moins touffu et plus accessible.
Cette nouvelle loi fait suite à un engagement du président Macron d’apporter plus de droits et de protections pour les salariés (formation, dialogue social) tout en simplifiant les procédures pour les entreprises. Elle s’inscrit dans la logique de "modernisation de la société" qui concerne tous les acteurs et tous les métiers, le numérique et le contexte international repoussant dans les livres d’histoire le "vieux monde" qui avait encore cours il y a dix ou vingt ans.
Mieux formés, les individus pourront aussi choisir avec plus de facilité leurs évolutions de carrière, tandis que les entreprises devraient trouver les compétences dont elles ont besoin par ces formations.

Principales avancées de la loi

La loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" a été publiée au Journal officiel du 6 septembre 2018.
Elle apporte un certain nombre de modifications notamment en matière d’apprentissage, de formation professionnelle ou encore de droits au chômage.
Ses principales dispositions :
- La limite d’âge de la formation en apprentissage a été repoussée à 30 ans.
- Une meilleure rémunération pour les apprentis de - 20 ans.
- Une aide au permis de conduire pour les apprentis majeurs.
- La réforme du compte personnel de formation (CPF), droits au chômage revus.
- Droit à 500 € par an et par salarié pour la formation.

Photo de Une : Les spécialistes ont animé le débat avec la salle. (DR JMC)

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