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SAS le Prince Albert II de Monaco lance une campagne d’exploration scientifique en mer de 3 ans

Le bateau d’exploration scientifique transocéanique, le Yersin, quittera le port Hercules de Monaco le 27 juillet 2017 pour ne revenir qu’à l’été 2020. Pendant 3 ans il naviguera sur les mers et les océans, jusque dans les espaces les plus reculés, avec à son bord des dizaines de chercheurs qui se succèderont.

Initiées par SAS Le Prince Albert II de Monaco avec le soutien du Gouvernement princier et de François Fiat le propriétaire du bateau, les Explorations de Monaco s’inscrivent dans la continuité de la tradition d’explorations maritimes et de politique de conservation des océans menées par la Principauté de longue date. Cette campagne offre une plateforme de recherche scientifique et vise à sensibiliser le public à ces études tout autant qu’aux menaces qui pèsent sur les océans aujourd’hui.

Robert Calcagno, directeur de l’Institut Océanographique dirige ces missions.

« Les plus grands maux dont souffrent les océans résultent de notre ignorance …  » a déclaré S.A.S. Le Prince Albert II à l’occasion de Sa conférence de presse depuis le siège des Nations-Unies à la veille de la journée mondiale des océans. « …Les grands fonds sont pour la plupart inexplorés, les zones intermédiaires presque ignorées, la biodiversité marine est en grande partie méconnue. Nous ne comprenons que très difficilement les phénomènes auxquels ils font face et nous peinons à identifier leurs effets multiples qu’il s’agisse de l’acidification des océans, de la pollution, notamment plastique, ou de la fragilisation de certains écosystèmes, qui pourtant bouleversent les équilibres de nos mers. »

La Macaronésie dans l’océan Atlantique, autour des archipels de Madère (Portugal) et du Cabo-Verde, au large de l’Afrique constitue la première étape (Août/septembre 2017). Il s’agira dans ce cas d’étudier entre autres la mégafaune par des observations directes, l’utilisation de l’imagerie ou le marquage pour le recueil de données. Les techniques telles que l’ADN environnemental seront aussi exploitées. Il sera également question des effets chimiques et biologiques du réchauffement climatique et de l’étude d’espaces peu connus mais très riches en biodiversité tels que les monts sous-marins ou le développement de programmes pour préserver des espèces en danger.

Les programmes scientifiques pluridisciplinaires ainsi que l’ensemble des matériels embarqués ont été sélectionnés par le Comité d’Orientation Scientifique composé de chercheurs internationaux qui dirigent des laboratoires en biologie marine de renommées mondiales. Le professeur Patrick Rampal, directeur du Centre Scientifique de Monaco, un centre de recherche international spécialisé dans le corail basé à Monaco, est à la tête du COS.

Avec entre autres ses 6 laboratoires à bord le Yersin offre les solutions technologiques et logistiques de pointe choisies par les chercheurs. Classé « clean ship » le navire est aujourd’hui le bateau à propulsion thermique le plus neutre sur l’environnement répondant aux exigences environnementales les plus draconiennes.

« L’océan est le dernier continent qu’il nous reste à explorer… » a expliqué la biologiste française Françoise Gaill (CNRS), membre du Comité d’Orientation Scientifique (COS) des Explorations de Monaco « … L’ambition ici est d’aller dans les zones les moins connues, mais aussi les plus reculées puisque l’hypothèse est que c’est là, sans doute, qu’il y a un refuge pour la biodiversité en particulier pour les animaux de grande taille. »

« La recherche coûte chère mais le temps passé en mer est essentiel…  » précise l’américaine Margaret Leinen, directeur du centre de recherche océanographique Scripps (Université de Californie) et membre du COS, « …Les chercheurs ont besoin d’infrastructures de recherche innovantes et efficaces et des équipements à la pointe dans leur domaine de recherche. C’est indispensable à l’avancée scientifique pour effectuer des inventaires, des prélèvements et réaliser des observations. Disposer de ce navire conçu pour la science et les expéditions, qui pourra se rendre partout, est une opportunité significatives grâce aux Expéditions de Monaco. »

Mobilisé de longue date sur la problématique des océans, SAS le Prince Albert II présent à New-York dans le cadre de la conférence de l’Assemblée Générale des Nations-Unies sur l’Objectif de Développement Durable 14, « conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable », souhaite avec les Explorations de Monaco mettre également l’accent sur l’élargissement et le développement d’aires marines protégées.

Enric Sala, explorateur scientifique chez National Geographic, également membre du COS a déclaré : «  Les aires marines protégées sont nos parcs nationaux. Elles protègent des espaces d’une grande valeur écologique et ramènent la vie marine qui a disparue ailleurs. »

Photo de Une : le Yersin
Toutes Photos de l’article courtesy - Gouvernement de Monaco

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