Élection des bâtonniers

Élection des bâtonniers barreau de Grasse : Me Bensa Troin et Me Nain Doyennette en duo

Me Florence Bensa Troin et Roselyne Nain Doyennette, défendent un bâtonnat à deux têtes pour mieux servir le barreau de Grasse et leurs confrères.

Pourquoi se présenter en binôme ?

- Me Bensa Troin (candidate aux fonctions de Bâtonnier) : C’est une nouveauté pour le barreau de Grasse et cela illustre une vraie prise de conscience de l’importance de la charge de travail du Bâtonnier. Roselyne et moi avons toutes les deux des cabinets, du coup nous savons ce qu’est l’exercice de la profession, notamment les difficultés de gestion d’un cabinet. Par ailleurs le mandat revêt une fonction de représentation du barreau dans tous les actes de la vie civile et de règlement des différends entre confrères, avec les magistrats ou les clients.
- Me Nain Doyennette (candidate aux fonctions de Vice-Bâtonnier) : À deux nous pourrons assumer toutes ces fonctions et être omniprésentes.

Pour quelles raisons avez-vous choisi de vous présenter au bâtonnat ?

Me Nain Doyennette et Me Bensa Troin ©ME

- Me Bensa Troin : C’est une vraie réflexion car c’est une fonction pour laquelle j’ai toujours eu beaucoup de respect. Elle représente un réel investissement que je voulais pouvoir assumer. J’aime la profession d’avocat et je m’investis déjà en enseignant dans le cadre de la formation continue ou à la faculté, dans le cadre de mes mandats à la CARPA et au Conseil de l’Ordre. Cet investissement croissant représente une réelle ouverture aux confrères que je souhaitais voir aboutir par cette candidature.
- Me Nain Doyennette : J’ai répondu à une invitation de Florence qui m’a proposé de poursuivre ensemble les actions que nous avions entreprises, notamment dans l’actuel mandat au Conseil de l’ordre, et comme j’ai toujours œuvré pour aider les confrères et que je suis sportive, j’ai relevé ce défi.

Quels sont vos axes prioritaires pour ces deux années ?

- Me Bensa Troin : L’essentiel de notre programme tourne autour de la qualité du service offert aux confrères, notamment par des formations qualitatives dans les matières classiques mais également sur des sujets d’actualité comme l’intelligence artificielle. Il faut qu’on en fasse un instrument de compétitivité qui soit à notre service. Avoir une IA performante au service des confrères et, parallèlement, développer l’humain en passant par une communication plus performante, d’où mon idée de transparence sur les actions des Ordres par la création d’une newsletter bimestrielle pour informer nos confrères. Je souhaite aussi mettre l’accent sur le développement des modes amiables de règlement des différends (MARD), car je pense que cela nous permet de recréer du lien et d’exprimer des choses et régler des désaccords que, peut-être, nous n’arrivons pas à exprimer dans le cadre de nos procédures judiciaires et
juridiques.
- Me Nain Doyennette : Mes champs d’intervention sont la défense pénale assistée, le droit de la famille et des mineurs et la solidarité avec les confrères. J’attache par ailleurs une attention particulière au bien-être : faire sortir l’avocat de son cabinet pour partager, en faisant du sport, de la course à pied par exemple. Mais il y a beaucoup d’autres choses à proposer : du théâtre, des randonnées… Inviter nos jeunes confrères pour faire connaissance, mais également nos anciens, les avocats honoraires, qui font toujours partie de la famille, qu’ils comprennent qu’ils sont toujours parmi nous car ils ont beaucoup à nous apporter.

Quels sont les enjeux importants ?

- Me Bensa Troin  : Faire en sorte que le barreau de Grasse vive et soit reconnu par l’amélioration de son attractivité. Il faut continuer à œuvrer en ce sens, notamment pour que les jeunes viennent s’installer. Il y a deux ans, déjà, on a augmenté la rémunération minimum du jeune avocat, et ça, je pense que l’école des avocats ne le savait pas (on était une des rémunérations les plus basses). On peut l’augmenter encore un peu, mais pas trop non plus, car sinon cela risque de dissuader les collaborants d’avoir recours à des collaborateurs. Il faut axer sur le bien-être de l’avocat et la formation des jeunes avocats : beaucoup quittent la profession au bout de dix ans car il faut comprendre comment gérer un cabinet, nous souhaitons ainsi organiser des formations à ce sujet avec l’intervention de spécialistes pour guider à la création, à la gestion financière et administrative d’un cabinet. Travailler un dossier est une chose, gérer un cabinet et avoir un équilibre de vie, en est une autre.

Propos recueillis
par Marine EINAUDI

Les autres grandes lignes de leur programme

 La protection du périmètre du droit et du secret professionnel
 Le renforcement des liens avec les juridictions pour fluidifier les procédures
 La représentation institutionnelle pour devenir des acteurs économiques indispensables
 La transparence du fonctionnement de l’Ordre par des Conseils de l’Ordre ouverts.

En savoir plus
INSTAGRAM 
FACEBOOK 
Site

Photo de Une : ©DR