Procès de l’attentat du 14 juillet : 18 ans de prison pour deux des principaux accusés

Ramzi Arefa, pour lequel la cour n’a pas retenu la circonstance aggravante terroriste, a été condamné à 12 ans d’emprisonnement, pour acquisition et cession d’une arme de catégorie B en réunion, acquisition, détention et transport d’une arme de catégorie A et participation à une association de malfaiteurs, des infractions commises en état de récidive. L’annonce de la condamnation de Chokri Chafroud a été accueillie par des applaudissements dans la salle d’audience, ce qui a fait intervenir le président de la cour, Laurent Raviot, affirmant que la justice avait « besoin de sérénité » et qu’elle n’avait «  pas besoin d’être applaudie ». Artan Henaj a été condamné à huit années d’emprisonnement, Enkeledja Zace à cinq ans de prison dont deux avec sursis, Maksim Celaj et Endri Elezi à trois ans et Brahim Tritrou à deux ans d’emprisonnement. L’attentat de la Promenade des Anglais a fait 86 morts, plus de 400 blessés physiques et des milliers de personnes atteintes psychologiquement ou traumatisées. Il y a eu au total quelque 2 500 constitutions de partie civile.

Soulagement

Nadège Randa, partie civile qui avait fait le déplacement à Paris, a réagi en larmes devant les médias : «  J’espère qu’au moins ils auront pris conscience du mal qu’ils ont fait et j’espère qu’on ne nous oubliera pas. J’ai peur de demain. Cela nous a tenus pendant trois mois… cela faisait six ans qu’on attendait ça et j’espère vraiment qu’il y aura un procès à Nice. Cela ne pourra être que la partie qui cicatrisera nos peines. Il faut vraiment que Nice soit condamnée parce qu’ils devaient nous protéger et on n’a pas été protégés, c’est vraiment le sentiment ». Célia Viale, dont la mère a été tuée dans l’attentat sur la Promenade des Anglais, a fait part « d’un soulagement ». «  On ne s’attendait à rien et finalement j’avoue que cela fait du bien. C’est du soulagement global. Ces trois mois ont été épuisants, cela demande beaucoup de ressources. C’est très lourd à tenir, très lourd à entendre aussi. A la fin, on peut se dire qu’on nous a entendus. On a entendu notre vécu  », a-t-elle confié au micro de France 3 Côte d’Azur. Dans un communiqué de presse, le maire de Nice Christian Estrosi a indiqué que « même s’il demeure la question des intérêts civils et de la reconnaissance de partie civile pour certaines victimes, la justice est rendue et de lourdes peines ont été prononcées ».

Le président de la cour a annoncé que l’audience civile se tiendrait les 3, 4 et 5 janvier 2023.

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