Avec le numérique, c’est une 3ème révolution agricole !

Lors de la table ronde avec Camille Michel, agricultrice, Dominique Schelcher, PDG de Système U, Thierry Blandinières, DG de Invivo et Fabrice Lundi, chroniqueur économique, le ministre a déclaré : «  Il faut repenser notre géographie et géopolitique de production en fonction du dérèglement climatique. Nous pourrons défendre l’agriculture si nous avons une vraie démographie agricole. L’agriculture a un coût et elle a un prix. La capacité à se nourrir n’a rien d’évident. Cela doit s’organiser dans le cadre européen, mais le problème de l’Europe, c’est qu’elle a été naïve et pas assez agile ».

ENJEUX DE L’AGRICULTURE VAROISE

Durant plus d’une heure, Max Bauer et les acteurs locaux du secteur agricole ont échangé en huis clos sur les préoccupations actuelles et les enjeux de l’agriculture varoise. Ils ont abordé les thématiques de l’eau et de l’irrigation, la question du foncier agricole et de la cabanisation, la présence du loup dans les villes, etc.
Max Bauer raconte : «  Le ministre a rappelé son attention particulière aux défis environnementaux, à l’innovation et à la promotion de pratiques durables. Il souhaite s’engager sur un développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de la santé publique et qui prend en considération une vision plus large visant à renforcer l’autonomie et la résilience du secteur agricole français.
En effet, on assiste à une troisième révolution agricole, par l’arrivée du numérique dans l’agriculture. L’agriculture connectée bénéficie de nouveaux outils qui ouvrent des champs d’investigation et d’opération tels que la prévision, la surveillance ou la gestion des tâches agricoles ainsi que des itinéraires techniques pour l’optimisation d’une agriculture durable  ».

POLITIQUE VOLONTARISTE

Le président de la Coordination Rurale du Var et de PACA reprend : « Aujourd’hui, les grandes exploitations contrôlent la moitié de la surface agricole utile française. Elles représentent la moitié de la production. Donc, il faut faire attention au renouvellement des générations en France. On doit savoir également qu’un grand nombre d’agriculteurs ne sont pas capables de suivre toutes ces évolutions. C’est pourquoi, il faut une politique volontariste d’accompagnement de soutien financier et éthique par une réflexion des valeurs morales pour maintenir le plus grand nombre d’actifs agricoles et en reconquérir de nouveaux. Il y a urgence  », s’alarme Max Bauer !