Emploi : l'heure de (...)

Emploi : l’heure de la reprise pour les cadres

De mémoire de statisticien, on n’avait pas connu de pareille embellie depuis... très, très longtemps ! "Le recrutement des cadres a bondi de +10% l’an passé et de + 28% en région Paca" confirme Frédéric Pache, directeur régional adjoint de l’APEC. "Et les perspectives 2018 sont également excellentes, surtout dans notre région et en particulier dans les Alpes-Maritimes".

La longue incantation de la reprise a donc fini par se traduire dans les chiffres.

Avec l’embauche de 13 850 cadres l’an passé dans notre sud-est, et une prévision au beau fixe avec entre 14 600 et 16 000 nouveaux contrats cette année.
"Il y a effectivement un effet de rattrapage après des années de morosité, mais cela va bien au delà puisque les embauches vont également fortement progresser au national. Notre enquête auprès de 11 000 entreprises le confirme".
Ces chiffres, déjà excellents, ne prennent pas en compte les promotions internes des personnes qui atteignent le statut cadre après plusieurs années dans leur entreprise. Les jeunes sortant d’une école ont toutes les raisons de se réjouir : jusqu’à un an d’expérience, ils vont représenter 19% des embauches de cadre cette année, et 32% jusqu’à cinq ans. À l’autre bout de la pyramide des âges, les seniors sont encore à la peine avec seulement 5% d’embauches pour les plus de vingt ans d’expérience (mais il s’agit souvent de cadres "très" supérieurs, dirigeants etc.).

Le secteur des services reste très porteur avec presque sept embauches sur dix prévues cette année : l’industrie (15%), la construction (8%) et le commerce (10%) sont les secteurs de pointe.

En 2018, 12% des entreprises de Paca prévoient d’augmenter leurs effectifs de cadres contre 3% seulement qui envisagent une baisse. La tendance est encore plus marquée dans les Alpes-Maritimes avec 17% d’intentions d’embauches.
"Maintenant que la confiance est repartie, les entreprises doivent investir dans l’humain, fidéliser leurs troupes pour continuer à se développer" poursuit le responsable de l’APEC. "Elles devront séduire la génération Z née dans les années 2000. Ces jeunes veulent de la liberté intelligente dans le travail, qu’on leur fasse confiance en leur donnant des responsabilités. Ils ne comprennent pas les règles psychorigides, sont des adeptes du télétravail et n’hésitent pas à partir si les conditions ne permettent pas un bon équilibre entre vie pro et vie perso".
Une feuille de route toute tracée pour continuer sur la bonne voie...

Photo de Une : Frédéric Pache directeur régional adjoint de l’APEC (DR JMC)

deconnecte