La politique du feu (...)

La politique du feu et de la peau de banane...

C’est avec soulagement qu’une majorité d’Américains verra s’installer un autre président à la Maison Blanche après quatre années de tweets, de mensonges éhontés et de division savamment distillée. Mais ils n’ont ont pas encore fini avec Trump puisque celui-ci dispose encore de 70 jours pour pourrir la vie à son successeur avant de céder son fauteuil. Deux mois pendant lesquels il pourra selon ses caprices procéder à des nominations, absoudre des amis politiques par des grâces présidentielles, savonner la planche, bafouer les règles non-écrites d’une transition démocratique à laquelle tous les perdants se sont pliés, sauf lui.
Franchement, pour les prochaines années, on préfère le voir jouer au golf que revenir en politique. Espérons qu’il mettra désormais son énergie à sauver son empire financier d’une faillite possible plutôt qu’à souffler en permanence sur les braises d’une société déchirée qui ne demande qu’à s’enflammer...


Si l’on est en droit d’espérer que Joe Biden sera un "président normal" d’abord soucieux de recoller les morceaux, nous aurions tort nous autres Européens de trop espérer de la nouvelle administration américaine. Le Vieux Continent redeviendra sans arrière-pensées un allié de l’Oncle Sam mais il ne pourra compter que ses forces pour l’économie et pour sa défense. Le futur président ne va pas abandonner le désengagement US de la scène internationale ni faire la courte échelle à ses partenaires sur des marchés traversés par une crise d’une violence inouïe qui renvoie les "amis" dos à dos face à la concurrence asiatique. Alors bienvenue Joe, et que la concurrence soit loyale et équitable.


Cela vous étonne qu’il y ait davantage de monde dans les rues pendant ce confinement-2 ? Comment pourrait-il en être autrement alors que les enfants vont à l’école comme si de rien n’était - de la maternelle au lycée - et que 40% des Français n’occupent pas un poste permettant le télétravail... Alors oui, il y a (beaucoup) plus de monde et de circulation, ce qui n’est pas idéal pour éviter la flambée actuelle de l’épidémie. Plein de ressources et d’idées, Gérald Darmanin a enfin trouvé la parade à cette "chienlit" : augmenter les contrôles, verbaliser à tour de bras, culpabiliser un peu plus des Français qui étouffent sous des mesures brouillonnes qui se superposent et parfois se contredisent. Cela ressemble beaucoup au théâtre de Guignol où, à la fin, tout le monde se réconcilie pour rosser le gendarme.
Méfi, Gérald : te voilà en voie de Castanérisation...

deconnecte