Maires des A-M : pas résignés mais en colère

Avant le salon des maires et décideurs locaux des Alpes- Maritimes, qui se tiendra le 9 novembre au palais Nikaïa, le conseil d’administration de cette association apolitique regroupant les élus de toutes tendances et présidée par Honoré Colomas (Saint André-de-la-Roche), a déjà donné la température ambiante.
C’est "chaud bouillant" !
"On ne supporte plus la pression quotidienne, que ce soit avec #Balancetonmaire sur les réseaux sociaux où il se dit tout et n’importe quoi, ou avec les décisions qui viennent d’en haut, prises sans concertation ni considération, comme la suppression de la taxe d’habitation, les normes inapplicables parce qu’elles sont les mêmes pour les petites ou les grandes communes, la DGF qui continue à baisser malgré les annonces" rouspète le président des maires du 06.
Il sait qu’il a derrière lui ses troupes, même si elles sont gagnées par le vague à l’âme.
Plusieurs élus, épuisés par la charge, et n’estimant plus "avoir les moyens de servir leurs concitoyens et la République" ont déjà jeté l’éponge. Ils sont plus de huit cents dans ce cas en France, et si certains s’accrochent pour aller au bout de leur mandat, ils ne "repartiront" pas en 2020.
"On nous a demandé de faire des économies, mais nous comptons chaque euro. Et, contrairement à l’État, nous sommes de bons gestionnaires car nous votons des budgets en équilibre" commente Jean-Paul David (Guillaumes), président des maires ruraux du 06.

Du 20 au 22 novembre, à la Porte de Versailles, les maires espèrent être au moins un tout petit peu entendus.
Ce qui n’a pas encore été le cas jusqu’à présent...