Neriva, nouvel acteur (…)

Neriva, nouvel acteur local pour la valorisation des déchets professionnels

La société Neriva (anagramme d’avenir) a été créée en 2024 mais vient d’être lancée officiellement, le lundi 29 septembre. Elle aura l’occasion de se faire connaître un peu plus lors du 8e Salon des maires des Alpes-Maritimes, le 9 octobre à Grasse.

« Nous avons la volonté de traiter le déchet, de le valoriser et de faire l’énergie de demain en circuit court pour être vertueux dans les impacts », résume Vincent Galiana, directeur Marketing et Communication du groupe Ippolito et de la nouvelle société.

Intérêt général

Dans un communiqué, Neriva Environnement rappelle que 1,5 million de tonnes de déchets étaient stockées illégalement en 2022 dans la région Sud (sur les bords de routes et dans les vallons). «  Il y a trois pôles de métiers dans Neriva : un pôle Recyclage et valorisation(Neriva Valorisation), un pôle Assainissement (Neriva Assainissement) et un pôle Energie (Neriva Energie) », expose Jonathan Teadi, son directeur général. Le pôle Energie est plutôt pensé à moyen et à long terme et le pôle Assainissement est en cours de formalisation avec l’intégration de la société Assainissement Services. « Ce qui a démarré, c’est la partie valorisation  », poursuit Jonathan Teadi. «  On veut travailler autour du déchet d’activité économique au sens large. Ce qui veut dire qu’il n’y a pas que des déchets du BTP, il y a aussi les déchets industriels et ceux du commerce. »
La stratégie de développement de la filière va se faire autour de trois axes : l’ouverture de déchèteries professionnelles, la collecte de déchets sur les chantiers et la gestion de centres de tri. « Nous trions la matière, dans le respect de la réglementation, avec dans un premier temps de la
valorisation matière et, dans un second temps, de la valorisation énergétique. D’où l’intérêt de la filiale énergie à terme
 », explique le directeur général.
Les groupes Spada et Ippolito ont choisi de s’attaquer à un sujet d’intérêt général mais assez méconnu. «  Il y a actuellement un déficit dans le département, à la fois de centres de tri pour pouvoir traiter les déchets mais aussi de déchèteries pour les accueillir. Beaucoup de déchets des professionnels sont traités dans les déchèteries publiques mais la collectivité n’a pas vocation à traiter ces déchets des professionnels car les sites ne sont adaptés. Nous voulons développer un maillage de déchèteries pour rendre service aux professionnels et nous voulons à tout prix éviter que le déchet ne se retrouve dans la nature », explique Jonathan Teadi.

« Préoccupation à long terme »

Le réseau des déchèteries Neriva viendra également répondre à la REP (Responsabilité élargie du producteur). « Tous les professionnels, quelle que soit leur activité, ont la problématique de la gestion de leurs déchets », souligne le directeur général de Neriva. Cette dernière a fait l’acquisition en mars dernier d’un centre de tri à Contes qui gère 45 000 tonnes de déchets par an. Une première déchèterie professionnelle va ouvrir début 2026, à Cagnes-sur-Mer, et un
deuxième site devrait ouvrir courant 2026, dans la métropole Nice Côte d’Azur. « À horizon 2030, on vise un maillage de six à huit sites. Dans ces huit sites, il y aurait deux centres de tri et six
déchèteries 
 », confie Jonathan Teadi.
Dès cette année, Neriva « va représenter 140 collaborateurs », relève Vincent Galiana.
L’objectif, pour répondre aux besoins du territoire, serait de multiplier par deux les effectifs à horizon 2030. « Nous avons une préoccupation à long terme pour le territoire », souligne Vincent Galiana.

Photo de Une : Jonathan Teadi, Florent Noiray, directeur général du groupe Spada, Pierre Ippolito,
président du groupe Ippolito et Thomas Lavaux, directeur d’exploitation Valorisation chez Neriva
Environnement. ©NERIVA