Immobilier d'entreprises

Immobilier d’entreprises : l’investissement reste élevé

Selon la dernière étude de Cushman & Wakefield, le volume investi au 3ème trimestre en immobilier d’entreprise banalisé (bureaux, commerces, logistique et locaux d’activité) atteint 5,3 milliards d’euros.

Il succède à un premier trimestre "hors normes", sur la lancée de 2019, et à un deuxième trimestre plombé par le confinement (3,9 milliards d’euros). Pour le spécialiste, le bilan au terme du 3ème trimestre reste donc "mitigé", s’établissant en baisse (-27% d’une année sur l’autre) mais au final stable au regard de la moyenne sur la période 2015-2019.

Dans un moment de marché où les engagements en immobilier d’entreprise se contractent, le segment logistique fait exception en se maintenant à l’équilibre par rapport à 2019 : 2,3 milliards d’euros investis depuis le début de l’année. Il traduit la confiance des investisseurs dans les perspectives long terme. Face aux incertitudes de la crise sanitaire et à l’accélération du commerce en ligne, cette classe d’actifs émerge comme une alternative aux traditionnels commerces et bureaux. Pour le marché des bureaux, les acquisitions initiées après le début du confinement "permettent d’esquisser un premier croquis des nouvelles stratégies géographiques des investisseurs" note Cushman & Wakefield. De son côté, BNP Paribas Real Estate relève qu’au cours des neuf premiers mois de 2020, la demande placée dans les six principaux marchés de bureaux en régions s’est élevée à 530 000 m², soit une baisse de -42% comparativement à la même période de 2019, année "exceptionnelle".

La baisse enregistrée est plus limitée par rapport à la moyenne des 10 dernières années : -19%. Pour cet opérateur, les services aux entreprises ont tiré la demande (40% des surfaces commercialisées), suivis par le secteur public et les technologies de l’information et de la communication.
À l’inverse, les secteurs de la banque et de l’industrie, qui représentaient une part significative en 2019, se sont montrés en net retrait. Les investisseurs français représentent 60% du volume total. Parmi eux, des compagnies d’assurances et fonds de pension qui ont su profiter de l’accalmie pour saisir des opportunités.

Photo de Une illustration DR

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