Aline Bourdaire : la (...)

Aline Bourdaire : la vie de salons

Aline Bourdaire est aujourd’hui aussi à l’aise dans son salon de coiffure que dans les salons de la mairie de Grasse où elle officie en tant que 3e adjointe de Jérôme Viaud.

Son rêve d’enfance était "d’avoir un salon de coiffure au soleil". Originaire des Ardennes et ayant vécu dix ans à Lille, elle a trouvé ce dont elle rêvait, en 2006 à Grasse, après avoir visité "une dizaine de salons entre Roquebrune et Marseille". Et elle "a eu un coup de cœur" pour la Cité des parfums.
Ce qu’elle ignorait c’est qu’elle se verrait ensuite offrir une formidable occasion de participer plus fortement au développement de sa ville d’adoption, en s’engageant aux côtés du futur maire.
"L’une des premières personnes que j’ai rencontrées était Jérôme Viaud, qui travaillait à l’époque pour l’ancien maire Jean-Pierre Leleux". Il l’a alors aidée à développer son salon de coiffure, dans lequel elle exerce toujours aujourd’hui, avec deux collègues. "Une amitié est née et quand est arrivé le moment pour lui de se présenter aux élections municipales, il m’a sollicitée pour que je puisse l’aider. Ce furent de grandes réflexions", se souvient Aline Bourdaire.
"Commerçante implantée dans notre cœur de ville, particulièrement dynamique, elle incarnait la jeunesse et cela m’est apparu comme une évidence de l’avoir à mes côtés en 2014 pour servir les Grassois", explique Jérôme Viaud, qui lui renouvellera sa confiance en 2020 pour son deuxième mandat.

"Très droite et très fidèle"

"Sa constance, son dynamisme, son engagement et son bilan lors de mon premier mandat ont conforté ma décision. Elle aborde ce deuxième mandat avec une plus grande expérience et une meilleure connaissance du fonctionnement de la municipalité".
Le maire loue le travail de cette "femme passionnée, engagée pour sa ville", en qui il a toute confiance. "Nous nous connaissons bien et cela permet de vrais échanges toujours très constructifs". Conseillère municipale chargée de l’événementiel en 2014, elle a hérité en plus en 2020 de la politique touristique et du rayonnement de la Ville, dans le cadre des relations avec la Communauté d’agglomération du Pays de Grasse. Aline Bourdaire se définit comme une personne "très droite et très fidèle" et lie son destin politique à celui de Jérôme Viaud : "Si j’y suis c’est parce que j’aime ma ville et parce que l’engagement et les valeurs qu’il porte me correspondent".

Plongée

Souvent vêtue de noir ("mais je ne suis pas gothique", plaisante-t-elle, "cela m’arrive de mettre de la couleur"), la commerçante, âgée de 40 ans, travaille six jours sur sept. Du mardi au samedi dans son salon et tous les lundis à la mairie. Avec en permanence un œil sur les dossiers municipaux. "Je suis constamment en lien" avec la mairie, admet-elle. Surtout avec la 50e édition d’ExpoRose qui approche à grands pas (du 13 au 15 mai).
Un emploi du temps professionnel qui lui laisse finalement peu de place pour le reste. Mais elle ne le vit pas comme une contrainte. Elle s’évade quand cela est nécessaire, en plongeant à Mandelieu – une passion découverte à Bali - ou au cours d’escapades dans le Var avec son conjoint.
Du fait de son travail, elle est proche des gens, à leur écoute, bien loin des critiques qui reviennent souvent à l’encontre des femmes et des hommes politiques, qui seraient déconnectés de la vie quotidienne des citoyens. Et elle se réjouit de pouvoir célébrer des mariages. "C’est magique", reconnaît-elle.
L’élue grassoise, qui a hérité d’un grand sens civique de l’une de ses grands-mères, craint beaucoup l’abstention, qui ne cesse de croître, et trouve insupportables "les attaques politiques" et "la mesquinerie".
Comme solution à la désaffection politique de la part de plus en plus de Français, elle plaide pour l’éducation, proposant l’idée de rencontres entre élus et collégiens afin d’expliquer aux élèves "des choses concrètes et qui les touchent". Et elle appelle les jeunes à s’engager : "Quand on aime sa ville, il faut se mobilier pour".

Lire aussi dans la même série de "Portrait - Jeunes en politique" :
- Magali Altounian voit la vie en bleu
- Thomas Berettoni : Au nom du collectif

Photo de Une : ©S.G

deconnecte