Xavier Latour défend l’aménagement de la plaine du Var
- Par Sébastien Guiné --
- le 22 novembre 2024
À l’occasion de la nouvelle édition de « La ville, nouveaux horizons », événement organisé par la Métropole Nice Côte d’Azur et l’hebdomadaire Le Point, le 15 novembre, dans les locaux de l’IMREDD (Institut méditerranéen du risque de l’environnement et du développement durable) à Nice Méridia, Xavier Latour, président du conseil d’administration de l’EPA Nice Ecovallée, a défendu le projet.
Appelé pour délivrer quelques mots introductifs, le doyen de la faculté de Droit et de Science politique n’a pas manqué, en tant que président du conseil d’administration de l’EPA Nice Ecovallée, de défendre les aménagements réalisés dans la plaine du Var, et ce quelques jours après les vives critiques sur la bétonisation émanant de trois députés du département : Éric Ciotti, Christelle d’Intorni et Bernard Chaix.
« Dans cette plaine du Var nous faisons quelque chose d’extrêmement ambitieux. Nous restaurons, nous réparons la plaine du Var », a-t-il déclaré, affirmant qu’elle était « laissée à l’abandon, saccagée par des décennies de laisser-aller. Nous redonnons aux Niçois l’envie d’investir cet espace, avec des logements, des terres agricoles, des espaces pour les entreprises, dans un cadre cohérent et équilibré. On est conscients que cette plaine du Var est le lien entre la bande littorale et la montagne. C’est vrai que ce Var a changé au cours des décennies. Et parce que nous avons aménagé les rives du Var, parce que nous en comprenons l’importance, nous pouvons aussi le valoriser. Il y a des équilibres à trouver (…). Sur la plaine du Var nous appliquons le zéro artificialisation net (ZAN). Alors il faut quand même avoir une sérieuse dose de mauvaise foi pour ne pas comprendre que nous urbanisons dans un cadre qui est régulé, qui est encadré, qui est pensé avec l’État. Quand les 200 hectares de la plaine du Var auront été aménagés, nous aurons réduit la superficie des zones artificialisées, nous aurons augmenté les zones renaturées et nous aurons même augmenté les zones agricoles et relancé une agriculture urbaine qui, quoi qu’on en dise, était complètement à l’abandon », a assuré Xavier Latour. « Il y a une espèce de phantasme de la plaine du Var de terres agricoles mais je pense qu’il faut remonter bien avant que l’EPA ait été créé pour se souvenir de terres arables qui sont très en-dessous de terres polluées ou de terres abusivement artificialisées ».
Des propos confortés par une analyse de la société KERMAP qui a réalisé en 2021 le mode d’occupation du sol (MOS) de la plaine du Var pour les années 1950, 1977 et 1999. Elle a en effet a constaté que la plaine du Var avait « connu une forte augmentation de l’artificialisation des sols entre les années 1945 et 1980. Un développement qui s’est effectué de manière anarchique (…) entre habitat diffus, centres commerciaux et activité agricole résiduelle ».