L'essentiel de l'actualit

L’essentiel de l’actualité de ce mercredi 11 juin

Emoi après la mort d’une surveillante poignardée par un élève

Une jeune surveillante de 31 ans a été mortellement blessée de plusieurs coups de couteau portés par un élève du collège Françoise-Dolto de Nogent (Haute Marne). L’agression s’est produite alors qu’elle contrôlait le contenu des sacs des collégiens en présence des gendarmes. L’auteur présumé, un ado de 14 ans, a été placé en garde à vue. Ce tragique fait divers secoue la classe politique qui s’interroge sur les solutions pour lutter contre la violence et l’usage des armes blanches chez les jeunes. Emmanuel Macron a condamné « un déferlement de violence  » et assuré que « le gouvernement est mobilisé pour faire reculer le crime ». La ministre de l’Education Elisabeth Borne, qui s’est rendue sur place, plaide pour « une meilleure régulation de la vente des armes blanches » tandis que François Bayrou veut expérimenter les portiques de sécurité. La victime travaillait au collège depuis septembre. Elle était mère d’un petit garçon. 

Macron ne s’interdit pas une nouvelle dissolution

Emmanuel Macron ne ferme pas la porte à une nouvelle dissolution, même si elle n’est pas souhaitée par sept Français sur dix. Et pourtant, comme Jacques Chirac avant lui, il sait que cette ‘arme’ constitutionnelle est délicate à manier et qu’elle ne clarifie pas toujours la situation politique comme elle serait censée le faire... Il veut surtout chasser l’immobilisme mortifère et appelle les partis à travailler ensemble pour continuer à faire avancer le pays. «  Dans toutes les démocraties autour de nous, les formations politiques qui n’ont pas de majorité apprennent à travailler ensemble pour bâtir de l’action. C’est ça, ce qu’on doit faire » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue à Nice pendant le Sommet de l’océan. Pour lui, la solution ne consiste pas à « détricoter les choses, ni de détricoter l’écologie, ni de détricoter l’économie  », piques à peine voilée envers le gouvernement de Bayrou qui a suspendu MaPrimeRenov’. «  Mon souhait, c’est qu’il n’y ait pas d’autre dissolution » mais il n’a pas l’intention « de (se) priver d’un pouvoir constitutionnel ». Toujours le fameux ‘en même temps’...

Californie : l’armée pour bloquer la contestation

Donald Trump rencontre en Californie une forte résistance à sa volonté d’expulser en masse des étrangers en situation irrégulière, pourtant considérés comme indispensables à la vie économique du pays. Des manifestations ont tourné à l’affrontement avec la police de l’immigration et le président américain a fait déployer 700 Marines en plus des 2 600 membres de la garde nationale pour « protéger les agents et les bâtiments fédéraux ». Il a aussi fait appel à 2 000 militaires supplémentaires. Le gouverneur démocrate de l’État, Gavin Newsom, et le procureur général de Californie, Rob Bonta, ont annoncé lancer des poursuites judiciaires contre l’administration de Donald Trump justement pour avoir lancé la garde nationale sans l’accord du gouverneur. « Il crée la peur et la terreur pour prendre le contrôle d’une milice d’État et violer la Constitution américaine  » fustige Newson dénonçant un « excès de pouvoir scandaleux ». Des habitants de la cité des Anges ont tenté de s’opposer à des arrestations d’étrangers, certains ont été arrêtés. Trump a estimé dans une interview que « ce serait super » si le gouverneur de Californie était arrêté par la justice. Et pourquoi pas le passer à la chaise électrique pendant qu’on y est ?

L’Europe parie sur la recherche

La Commission européenne investit plus de 7,3 milliards d’euros dans le cadre de son programme de travail Horizon Europe 2025 afin de renforcer la recherche et l’innovation sur le Vieux Continent et pour consolider la position de l’Union sur la scène mondiale. « Cet investissement soutiendra une science de pointe, accélérera les transitions écologique et numérique de l’UE et renforcera la compétitivité européenne ». Le programme doit contribuer à attirer et retenir les meilleurs chercheurs en Europe, tout en offrant un soutien ciblé aux personnes touchées par les conflits armés et les déplacements forcés. Et les chercheurs américains, virés par Trump, sont les bienvenus…

Visuel de Une : Situation chaotique encore ce jour à Los Angeles où Trump a lancé la garde nationale sans l’accord du gouverneur de Californie - illustration ©DR