L'essentiel de l'actualit

L’essentiel de l’actualité de ce lundi 16 juin

Trump, Poutine, Macron montent au créneau

Donald Trump a estimé « possible » une implication directe des États-Unis dans le conflit qui vient de s’ouvrir entre Israël et l’Iran, tout en précisant que pour le moment son pays n’est pas engagé. Il considère également que Vladimir Poutine puisse servir de médiateur, hypothèse aussitôt rejetée par Emmanuel Macron  : « Je ne crois pas que la Russie, qui aujourd’hui est engagée dans un conflit de haute intensité et a décidé de ne pas respecter la charte des Nations unies, depuis maintenant plusieurs années, puisse être en quoi que ce soit un médiateur » a-t-il déclaré depuis le Groenland.

Israël – Iran : l’enjeu crucial d’Ormuz

Dans le conflit Israël – Iran, le monde retient son souffle tant la situation est inflammable. La république islamique, qui n’a pas l’avantage militaire, détient cependant une arme aussi efficace que la bombe nucléaire : la fermeture du détroit d’Ormuz par où transite 20 % du pétrole mondial et 25 % des échanges de gaz naturel liquéfié selon l’Agence d’information de l’énergie (EIA). Ce ne serait pas une première puisque ce détroit, situé entre l’Iran et Oman, avait déjà été perturbé pendant la guerre Iran – Irak dans les années 80, ce qui avait fait s’envoler le prix du brut à l’époquer. Pas sûr que les oléoducs reliant l’Arabie saoudite à la mer rouge puissent acheminer suffisamment d’or noir pour éviter une crise majeure. D’où les intenses efforts diplomatiques actuels pour appeler à la « désescalade » : seront-ils entendus par Israël qui veut poursuivre son offensive et par l’Iran qui veut répondre aux attaques ? Rien n’est moins sûr… ?

Ukraine : un nouveau versement de l’UE

La Commission européenne a payé vendredi un milliard d’euros à l’Ukraine et consolide sa première place de donateur depuis le début de la guerre d’agression menée par la Russie. Le soutien global de l’UE s’élève donc désormais à près de 150 milliards d’euros. Les prêts par ailleurs accordés doivent être remboursés par les recettes générées par les avoirs de l’État russe immobilisés dans l’Union européenne. « Si l’Ukraine devait introduire une (nouvelle) demande (de prêt), la Commission est prête à y donner suite sans délai  » pour soutenir ses dépenses militaires dans les semaines et mois à venir, « contribuant ainsi à renforcer la position de l’Ukraine en vue de potentielles négociations de paix  ».

Trop de fonctionnaires… pour les comptes publics

Selon l’Insee, le nombre de fonctionnaires en France a progressé de 62 000 agents en 2023, soit + 1,1 %, et plus que la moyenne sur la période 1997 à 2022 qui était de +0,8 %. La fonction publique hospitalière (+ 1,9 %) est en tête du nombre des embauches (justifiées !) contre + 0,8 % dans la fonction publique d’État et + 0,9 % dans les collectivités locales. De quoi faire tiquer François Bayrou, qui a constaté une hausse de la masse salariale de +6,7 % à un moment où il cherche à faire des économies. Il a récemment rappelé ses ministres à la retenue, alors que ceux-ci ont tous de bonnes raisons d’augmenter les effectifs de leurs administrations.

Sarkozy exclu de la Légion d’Honneur et de l’ONM

La sanction est symbolique, mais elle s’ajoute à celle prononcée par le tribunal correctionnel de Paris d’un an ferme pour corruption dans l’affaire des écoutes : Nicolas Sarkozy se voit privé de sa Légion d’Honneur et est aussi exclu de l’Ordre National du Mérite (ONM) selon l’arrêté publié hier au Journal Officiel. L’ancien président rappelle que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours a indiqué son avocat Patrice Spinosi. Ces deux exclusions étaient attendues car « de droit  » quand un membre de ces ordres est définitivement condamné pour un crime ou écope d’une peine d’emprisonnement égale ou supérieure à un an ferme. Les deux co-prévenus de Nicolas Sarkozy, le magistrat Gilbert Azibert et l’avocat Thierry Herzog, sont eux aussi exclus de la Légion d’honneur et de l’Ordre National du Mérite.

Visuel de Une : Escalade de violences entre Israël et l’Iran : le monde retient son souffle tant la situation est inflammable. ©illustrationDR