
Pour un océan durable : un Appel à l’action des entreprises lancé aux politiques
- Par Service Rédaction --
- le 9 juin 2025
À l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur l’Océan à Nice, un appel est lancé depuis le monde économique. Plus de 70 entreprises et organisations de 25 pays, représentant ensemble plus de 600 milliards d’euros de chiffre d’affaires et deux millions de salariés, demandent une mobilisation immédiate pour préserver l’océan et en faire un pilier d’une économie durable.
Cet appel à l’action commun, porté par des réseaux influents comme le Pacte mondial des Nations Unies, la Chambre de commerce internationale, le Forum économique mondial ou encore Business for Nature, exhorte gouvernements, entreprises et organisations à traiter l’océan non plus comme un enjeu périphérique, mais comme un levier central des Objectifs de développement durable. Il vise à intégrer pleinement les liens entre la terre et la mer dans les politiques économiques, climatiques et de biodiversité.
L’initiative appelle les entreprises à intensifier leurs engagements à travers la contribution à la science océanique, la réduction des impacts environnementaux, l’intégration des enjeux marins dans leurs stratégies climatiques et la mobilisation d’investissements pour une économie bleue.
Bâtir des politiques ambitieuses
Aux décideurs politiques, il est demandé de mettre en œuvre des politiques ambitieuses, fondées sur la science, et de bâtir des mécanismes de financement innovants capables de soutenir l’adaptation collective aux menaces marines, comme la montée du niveau des mers.
« Les océans jouent un rôle vital de régulateur du climat, mais ils sont aujourd’hui confrontés à des défis critiques », alerte Ulrike Decoene, directrice du développement durable chez AXA. L’assureur français, comme de nombreuses autres entreprises signataires, souligne l’urgence à conjuguer efforts publics et privés pour préserver les écosystèmes marins. Pour Ingrid Reumert, vice-présidente chez Ørsted, « cette mobilisation nécessite aussi un cadre réglementaire cohérent et solide », tandis que DP World, représenté par Ayla Bajwa, rappelle que « 90 % du commerce mondial est transporté par voie maritime » et que la santé des océans est directement liée à la stabilité économique mondiale.
Plusieurs dirigeants témoignent de leurs engagements spécifiques. Chez Veolia, Pierre-Yves Pouliquen rappelle un héritage de 170 ans dans la lutte contre la pollution marine. Le groupe met en avant son expertise dans le traitement des eaux et des déchets pour protéger les milieux côtiers. De son côté, le groupe hôtelier Iberostar insiste sur l’importance d’un tourisme côtier durable. « Il est impératif de renforcer la coopération intersectorielle », plaide Gloria Fluxá Thienemann.
Dans une perspective plus sociale, Serge Raemaekers d’Abalobi insiste sur une économie de la mer équitable et inclusive, notamment en soutenant les petits pêcheurs artisanaux. Une dynamique partagée par Artelia, dont le directeur général Benoît Clocheret affirme : « Préserver les écosystèmes marins implique d’agir concrètement pour promouvoir une économie résiliente et inclusive. »
Au niveau local Bernard Alafandari CEO de Resistex s’est engagé, pour lui « Il est encore temps (...) de commencer à engager votre entreprise dans la préservation de la biodiversité marine. L’océan est notre avenir… »
Le message est clair : il n’y aura pas de prospérité économique sans océan en bonne santé.