Santé : un défi pour (...)

Santé : un défi pour nos vallées !

Selon une récente étude Viavoice, la question des déserts médicaux apparaît comme un enjeu « important voire prioritaire » pour 84% des Français. Dans les zones rurales bien sûr, mais aussi... dans les grandes villes, où il est de plus en plus difficile de trouver un généraliste ou un spécialiste disponible. C’est un problème que l’on a vu apparaître il y a une dizaine d’années. La situation ne s’est pas améliorée depuis.

La durée de la formation des médecins, un numérus clausus trop riquiqui, de nombreux départs à la retraite de praticiens (un quart des généralistes a plus de 60 ans !) expliquent en grande partie ces trous béants sur nos territoires. Conséquence : près d’un tiers des patients (31 %) déclarent avoir déjà renoncé à aller voir un généraliste alors qu’ils en avaient besoin et, parmi eux, 18 % déclarent avoir dû y renoncer « plusieurs fois » !

Pour assurer une présence médicale sur les territoires, pour permettre aux professionnels de ne pas travailler de façon isolée, des maisons de santé qui regroupent plusieurs métiers (médecins, infirmiers, kinés etc.) ont été créées un peu partout en France.

Le numérique a son rôle à jouer

Dans les A-M, il en existe dans les principales villes (parfois plusieurs comme à Nice pour desservir les quartiers), mais aussi à Valdeblore, Breil-sur-Roya, Saint Vallier-de-Thiey, Roquefort-les-Pins, Gattières, La Trinité, Roquestéron, Sospel, Le Rouret, Tende, Villars-sur-Var, Saint Etienne-de-Tinée Roquebillière ou Puget-Théniers … Et Tourrette-Levens aura bientôt la sienne. Pour leurs habitants et ceux des environs, c’est une présence rassurante et pratique, évitant de longs déplacements pour se faire soigner.

La Métropole et le Département des Alpes-Maritimes ont pris le taureau par les cornes pour remédier à une situation encore peu satisfaisante.

S’il ne remplace pas la ‘vraie’ consultation en chair et en os avec un praticien, le numérique est déjà d’un grand secours. Les médecins peuvent échanger entre-eux plus facilement, le patient n’est plus forcément obligé de prendre un rendez-vous pour un renouvellement d’ordonnance, etc.

A Tourrette-Levens, la pharmacie est équipée d’une cabine de téléconsultation. Un écran, une web cam, divers appareillages permettent de consulter à distance un médecin disponible situé partout en France. La consultation dure de 5 à 45 minutes. Elle est prise en charge par la CPAM et donne lieu si besoin à la délivrance d’une ordonnance.

On le voit, les pistes d’amélioration sont nombreuses. A notre santé !

A lire  ; l’interviewdu professeur Thierry Piche, gastro-entérologue au CHU de Nice, et conseiller « Santé » pour le président du Conseil départemental Charles Ange Ginésy.

Visuel de Une : illustration DR

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