Edito - Ce sacré cocoronavirus (3)

Sainte Roseline : nous ne parlons pas ici du sanctuaire près de Lorgues dans le Var, mais de la sémillante Mme Bachelot, dont on s’est beaucoup moqué à l’époque où elle était ministre de la santé pour avoir commandé des millions de vaccins qui se sont finalement avérés inutiles contre le H5N1. Comme on aurait aimé qu’elle soit aux manettes en début d’année pour commander quand il était encore temps les masques de protection dont manquent les soignants (et aussi la population)…

Bas les masques. La presse s’est souvent fait l’écho de vols de masques dans les hôpitaux. Ces protections doivent bien être sur le nez de quelques-uns aujourd’hui non ? À défaut d’attraper les voleurs, il serait quand même moral d’aller voir du côté des receleurs…

Faites vos jeux : malgré le confinement, cinq millions de joueurs ont tenté leur chance la semaine dernière à l’occasion du premier vendredi 13 de l’année. Si certains ont tenté leur chance au tirage et au grattage en se rendant dans les boutiques de presse, d’autres ont préféré jouer en ligne. Mais les paris sportifs, qui représentent 20% du chiffre d’affaires de la FDJ sont tombés à zéro…

Paradoxe : si 85% des conseils municipaux ont été élus à l’occasion du premier tour, les maires n’ont pas encore été mis en place. Pas question de réunir dans un endroit confiné les élus pour désigner le premier magistrat de chaque ville. Les « nouveaux » maires devront attendre juin, en principe, avant de ceindre l’écharpe tricolore. Les « anciens » restent en poste jusque-là pour gérer les affaires courantes, y compris ceux qui ont été battus… Pour ces derniers, la situation ne doit pas être confortable.

Aigrefins : attention, cette période est propice aux arnaques en tout genre. De la toute petite comme les sites qui demandent les coordonnées personnelles pour télécharger nos « bons de sortie » dérogatoires, jusqu’à la grosse escroquerie, comme celle dont a été victime une entreprise de Normandie, qui a payé 6 millions d’euros pour des masques et protections qu’elle ne recevra jamais ayant commandé sur un site bidon qui avait tout l’air d’être un vrai. Méfi, comme on dit par chez nous !

Vertu : La présidente de la Commission Européenne, Ursula Von den Leyen, a fait voler en éclats ce qui était jusqu’à cette crise présenté comme l’alpha et l’oméga de toute politique économique saine : le « pacte de stabilité » et le sacro-saint 3% maximum de déficit au nom duquel les 28 (c’était avant le Brexit) ont étranglé la Grèce. Voilà maintenant qu’avec la clause dérogatoire, les 3% sont jetés aux orties, et cela tombe plutôt bien pour la France qui devrait atteindre les 5% cette année…

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