(Conseils d'Architecture, d'Urbanisme et de l'Environnement) en France est marquée par une crise financière grave qui met en péril l'existence de ces organismes de service public. Le péril du réseau des CAUE s'est déjà concrétisé par la fermeture de celui de la Manche et la suppression de nombreux emplois. La fragilisation des CAUE menace leurs missions essentielles, notamment : l'aide aux collectivités locales pour l'aménagement durable de leur territoire, la sensibilisation du public (y compris les jeunes) à l'architecture, à l'urbanisme et à la transition écologique, et la formation des professionnels.
Pour le conseil de l’ordre des architectes, qui soutient les CAUE en invitant à signer une pétition, la crise est directement liée à une réforme de la taxe d'aménagement entrée en vigueur en 2022. Cette taxe constitue leur principale source de financement (via les départements). La collecte de la taxe, qui se faisait auparavant au moment de l’obtention du PC, est à présent faite au moment de la déclaration d’achèvement des travaux, ce qui a provoqué une absence de revenus sur une période prolongée pour les CAUE. Un amendement, adopté par la commission des lois fin octobre, vise à réparer cette anomalie fiscale et budgétaire et à sécuriser le financement de ces structures. Il propose une rallonge exceptionnelle de 270 millions d’euros en faveur des départements. Mais cette mesure salvatrice devra encore franchir les étapes du débat parlementaire en vue de son examen au Sénat, rien n’est donc acté.
Selon la Fédération française du Bâtiment, la baisse de l’activité amélioration-entretien amorcée fin 2024 se confirme entre les troisièmes trimestres 2024 et 2025, avec -1,2 % en volume. Plus précisément, la situation pour le logement s’aggrave (-1,4 %), alors que le rythme de repli du non résidentiel se maintient (-0,6 %).
Concernant la rénovation énergétique, la baisse se tempère un peu à -1,1 %, dans le sillage du logement (-1,2 %), alors que le non résidentiel s’érode pour la première fois depuis le premier trimestre 2023 (-0,4 %).
Jean-Michel Chevalier - visuel de une ©DR