L’IA pour améliorer les performances des bâtiments

Le parc immobilier est l’un des secteurs d’action pour limiter les émissions de gaz à effet de serre car il représente déjà 40 % des émissions mondiales. Une part qui ne peut qu’augmenter dans les prochaines années si l’on ne fait rien. Les bâtiments tertiaires, notamment commerciaux, ont d’importantes marges de progression puisqu’une grande partie de leur consommation énergétique est absorbée par les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation. C’est dans ce contexte technique compliqué que l’IA va permettre de passer à une gestion plus fine en prenant en compte en temps réel les conditions météo, les variations d’occupation et l’état des équipements. Elle va permettre un pilotage énergétique prédictif et ajusté en continu pour davantage d’efficacité et d’économies. KPMG a produit le rapport « Gloval Decarbonzation Hub » dans lequel il présente le cas d’un immeuble de bureaux de 10 000 m² dont la consommation de chauffage intelligente a été réduite de plus de 60 % « sans compromettre le confort », et celui d’un centre commercial de 60 000 m² avec un même niveau de performance. Ces gains ont été obtenus « par apprentissage progressif des inerties thermiques, des profils d’occupation, des contraintes techniques et des données externes (météo, marché de l’énergie) ». Des résultats qui ne peuvent obtenus qu’avec « une démarche structurée d’accompagnement comprenant un dispositif de pilotage en cinq étapes combinant audit, planification, mise en œuvre, montée en compétence et suivi. Cette approche favorise l’appropriation des outils par les équipes terrain et facilite la gouvernance des résultats dans la durée ».

On n’échappera pas à une réflexion d’ensemble sur nos bâtiments ni à… l’IA.

Jean-Michel Chevalier - Visuel de Une ©DR