Transmission d’entreprises : un enjeu pour les Alpes-Maritimes

 La transmission d’entreprise est essentielle pour préserver le tissu entrepreneurial mais aussi des compétences et savoir-faire clés

Cette question s’impose comme une priorité nationale et la CCI Nice Côte d’Azur vient de publier une nouvelle étude sur cette question en la focalisant sur les Alpes-Maritimes. Celle-ci met en lumière une intensification du phénomène et des enjeux croissants pour l’économie locale. Les entreprises potentiellement à transmettre représentent plus d’un tiers des entreprises implantées dans le 06 et six emplois sur dix constate l’organisme consulaire. En 2024, 26 624 entreprises du département étaient potentiellement concernées, soit 5 % de plus qu’en 2022, ce qui traduit une accélération du vieillissement des dirigeants et une nécessité accrue d’anticiper les cessions.

Le taux de dépendance de l’emploi atteint désormais 62 % (contre 54% en 2022) représentant  109 081 emplois directement liés à des entreprises dont le dirigeant est âgé de 55 ans ou plus. L’industrie affiche le taux de dépendance de l’emploi le plus élevé avec 76%, tandis que la construction avec 49% est le secteur recensant le taux le plus faible. L’âge moyen des dirigeants concernés par la transmission reste stable, à 64 ans et 4 mois, tout comme la répartition avec 74% d’hommes et 26% de femmes.

L’âge moyen varie légèrement d’un secteur d’activité à l’autre. Enfin, la répartition des formes juridiques des entreprises à transmettre reste relativement constante. Les Sociétés par Actions Simplifiées (SAS) ainsi que les Sociétés à Responsabilité Limitée (SARL) sont les formes juridiques les plus représentées sur le département (respectivement 39 % et 36 % des entreprises dont le siège est basé dans les Alpes-Maritimes). À elles deux, ces formes juridiques regroupent 80 % des entreprises potentiellement à transmettre.   

L’analyse sectorielle révèle une hétérogénéité des activités économiques face aux défis de la transmission. Les services concentrent l’essentiel des enjeux à venir : plus de 16 000 entreprises concernées, dont des pics dans l’immobilier (51 % de dirigeants d’a minima 55 ans) et les secteurs de la finance-assurance, où la dépendance à l’emploi atteint 82 %.

Jean-Michel Chevalier 

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